Un tapis de 1m sur 3 m m’a été commandé lors du confinement. Il s’agissait de tisser des bandes de laine feutrées provenant de restes de nappes en feutre aiguilleté machine.
Les nappes ont été découpées en bandes de 2,5cm et tissées de manière aléatoire.
Le résultat a donné un résultat très gonflant et moelleux
Ce motif représente un pilou : sorte d’écluse en bois que l’on trouve souvent dans les étangs de la Double. Cet instrument permet l’écoulement de l’eau et sert à vidanger les étangs.
Le tissage du motif se fait en soulevant les fils de chaîne à la main. Après chaque passage de trame, je fais un passage en toile avec un fil de lin pour solidifier le tapis.
C’est lors de diverses manifestations agricoles, artisanales ou patrimoniales, que nous avons l’occasion d’exposer et de vendre nos tapis (de 150 à 400 euros selon les dimensions).
Ces manifestations se déroulent dans la Double et à proximité.
Les tapis sont réalisés sur un métier suédois de marque Glimakra de 150cm de largeur. La chaîne est en lin, fibre transformée en Suède. J’espère bientôt pouvoir me procurer cette matière en France.
Ces tapis sont de dimensions diverses, en laine filée main de couleur naturelle.
Vous pouvez voir ci-dessous quelques tapis produits depuis 2018 :
La couleur grise provient d’un mélange cardé de toison noire et blanche.
Au fil des rencontres avec Thérèse, la question de valoriser sa laine était notre principale discussion. Son rêve était de trouver des artisans qui pourraient travailler sa laine. Il était important pour nous deux, de montrer, que même une laine rustique, comme celle des Sassi Ardia, pouvait être transformée en un produit intéressant.
La mettre en sac, l’expédier en Chine,pour qu’elle soit transformée là-bas pour une bouchée de pain afin que nous puissions consommer bon marché ne correspondait pas à notre éthique.
Thérèse me raconta ses expériences avec la Fée Capeline, chapelière, qui lui fabriqua une série de chapeaux en feutre. De même, Mathilde Grolleau confectionna de nombreuses tentures et tapisseries en feutre. Dans ma tête germa alors l’idée, de lui tisser un prototype de tapis.
Le projet fut vite adopté. Par contre, je ne pouvais pas en plus, filer sa laine, par manque de temps. Il fallait que Thérèse accepte de se remettre au filage.
Elle se procura rapidement un rouet Ashford spécialement conçu pour filer de la grosse laine. Ainsi, notre partenariat pouvait commencer.