Dans ce petit film, vous verrez l’arrivée, le déchargement et l’installation de notre cardeuse professionnelle. Elle est maintenant opérationnelle. A nous de faire nos premières expériences.

Dans ce petit film, vous verrez l’arrivée, le déchargement et l’installation de notre cardeuse professionnelle. Elle est maintenant opérationnelle. A nous de faire nos premières expériences.
La voilà, elle est enfin arrivée cette belle cardeuse, attendue depuis 1 an et demi. Et même plutôt que prévu. Dans cet article, vous allez découvrir son installation.
C’est Werner Spycher, le vendeur et Erik le transporteur qui se sont déplacés depuis la Suisse en camion et remorque pour nous l’amener.
Après 14h de voyage, ils sont arrivés à bon port à Eygurande.
Le déchargement fut impressionnant et délicat, mais le beau temps était avec nous.
Ce fut la première étape de déchargement, quand on sait qu’elle pèse 3 tonnes!
Le Manitou conduit par Jean-Michel permit de l’amener dans le local, prévu à son utilité.
Après bien des efforts de ripage et de mise à niveau, la cardeuse est maintenant bien centrée dans le local .
Il ne restait plus qu’à la mettre en route : le moteur démarra au quart de tour. Après tous les points de huilage effectués, nous avons mis une toison grise lavée la semaine précédente et écharpillée par nos soins.
Et c’est à travers les 11 rouleaux de carde que notre laine s’enroula sans effort autour du tambour arrière, en une belle nappe grise, prête à être filée.
Le résultat fut concluant , mais il faudra que l’on fasse nos expériences.
Que de moments intenses et excitants avons nous eu pendant ces 2 jours!
Nous ne pouvons que remercier tous les participants à notre collecte participative, nos partenaires, nos amis pour tout l’aide apportée à la réalisation de ce projet.
Mais c’est maintenant que l’aventure va commencer…
Dans cet article, vous découvrirez comment notre projet de création d’une filière laine dans la Double a vu le jour.
La tonte
Thérèse et Pierre-Paul tondent le troupeau de brebis 2 fois par an, en avril et en octobre.
Notre expérience nous a incité à garder la récolte de la deuxième tonte, fibres de meilleure qualité. En effet, 400 brebis à tondre demandent une équipe de choc !
Le lavage
Après avoir trié les toisons, par qualité et couleur, nous
partons la faire laver en Ariège à la Filature de Niaux, entreprise artisanale, qui fait revivre cette ancienne filature créée en 1867.
Le cardage
Notre voyage n’est pas terminé, encore 4 heures de route, direction le Pays Basque pour arriver à Saare. L’entreprise Iletegia a fait l’acquisition d’une énorme cardeuse et depuis 2014, elle valorise la laine des brebis locales. Mais elle fabrique également des matelas, des couettes, coussins, et produits de décoration.
C’est vrai que cela nous fait de jolies vacances, mais un peu coûteuses… d’où notre réflexion : pourquoi ne pas créer une petite filière laine dans La Double ?
Dans ce but, Thérèse fut alors mandatée pour chercher une cardeuse en Suisse.
Nous l’avons trouvée dans l’Emmental chez Evi et Werner Spycher.
Afin de réaliser notre rêve, nous avons mis en ligne une cagnotte participative afin de payer la machine et son transport. C’est avec joie que nous avons récolté 3000 euros grâce à une soixantaine de participants. Malheureusement, le problème n’est pas encore résolu.
Avec la crise sanitaire, la machine est bloquée en Suisse pour l’instant. Et le transport s’avère compliqué, mais Werner nous a proposé une solution.
L’aventure de création de notre filière laine continue…
Depuis 2018, un projet de valorisation de la laine d’une bergère sans terre dans La Double a émergé.
Comment ne pas connaître Thérèse en habitant au cœur de la forêt de La Double ? Une bergère sans terre, menant son troupeau au gré des prairies mises à sa disposition. Elle gagne sa vie grâce à la vente de ses agneaux. Et pourquoi pas aller plus loin et se lancer dans la valorisation de sa laine ? Ce projet avait déjà germé avec Mathilde Grolleau, une feutrière, venue s’installer dans la région avec sa roulotte : de gros cocons feutrés, des tentures, des tapis poilus feutrés et couvertures… Malheureusement, ce projet s’arrête en bon chemin, car Mathilde part pour d’autres aventures.
Thérèse élève des brebis de race Sasi Ardia (brebis des broussailles), une ancienne variété du Pays Basque, race rustique adaptée au tout terrain et toutes saisons, qui sont toute l’année dehors. Elle n’ a pas de bergerie et transhume régulièrement. En plus des Sasi Ardia, elle possède et des Rouge de Roussillon croisées pour la viande.
Les caractéristiques de cette laine se situent dans la longueur des poils très longs (20 à 25 cm), laine plutôt rêche, contrairement à celle des agneaux, bouclée et très douce au toucher. Cette laine était utilisée autrefois pour la confection de matelas et vêtements dans le Pays Basque après avoir été cardée. C’est d’ailleurs un de nos projets.
C’est lors de nos différents partages, que j’eus l’idée de lui faire un prototype de tapis en tissant sa laine une fois filée. Notre projet d’un nouveau partenariat était lancé, Thérèse filant sa laine et moi créant des tapis sur chaîne en lin.
Plusieurs tapis sont sortis du métier avec un motif – signature représentant « un pilou » écluse en bois que l’on trouve dans beaucoup d’étangs de La Double (le motif représenté ci-dessus) permettant de les vider en cas de besoin. Depuis l’été dernier, j’expérimente des teintures végétales pour personnaliser certains tapis, chacun étant différent.
Nous les exposons dans diverses manifestations de la région. Nous avons déjà expédié plusieurs commandes.