Les Kogis sont un peuple amérindien de Colombie. Ils ont développé leur propre philosophie. Leur vision du monde et de ses lois est bien éloignée de notre société occidentale mercantile.
Eric Julien a eu l’immense privilège d’être sauvé d’un œdème pulmonaire par les Kogis. A leur contact, il a étudié leur façon d’appréhender la vie et les relations entre les êtres vivants et la Terre. En revenant en France, il a fondé l’association Tchendukua. Cette organisation contribue à la restitution des terres ancestrales au profit des peuples de la Sierra Nevada de Santa Marta dans le nord de la Colombie.
Dans son livre Le chemin des neuf mondes, il a notamment écrit ces quelques phrases qui m’ont touchée en plein cœur :
Le métier à tisser incarne le monde.
Il rend l’ordre pensable en offrant une forme aux possibilités. Regarder ou utiliser un métier à tisser, c’est entrer en interaction avec l’univers et les forces cosmiques qui l’animent.
Les Kogis disent que tisser, c’est « penser, c’est mettre les choses en accord les unes avec les autres… »
Tisser pour les Kogis revient donc à construire sa vie dans le cadre d’un ensemble de relations qui permet d’enrouler les pensées et d’être enveloppé dans la sagesse de la vie comme on s’enroule dans un tissu. »
Je tisserai l’étoffe de ma vie, je la tisserai blanche comme un nuage. J’y tisserai un peu de noir, j’y tisserai des épis sombres de maïs, quand le cœur pense, il tisse et les pensées forment une étoffe.